Haïti au bord de
la crise humanitaire
9e jour de « peyi
lok »[1],
Haïti vit une situation alarmante : des morts et des blessés, pas d’eau
potable, rupture des produits de première nécessité dans les marches publiques
et les supermarchés ; des institutions vitales sont paralysées, à savoir
les écoles, les universités, les magasins, les banques, les hôpitaux etc.
Les ambassades occidentales prennent des
mesures pour évacuer leurs ressortissants par hélicoptère et mettent en garde
leurs citoyens contre un éventuel voyage en Haïti.
En dehors des victimes directement
causées par les affrontements entre forces de l’ordre et manifestants, le plus
grand nombre de victimes sont provoquées par la rupture des soins de santé y
compris les diabétiques à court d’insuline ; les insuffisants
respiratoires et les asthmatiques incapables de trouver de l’oxygène
thérapeutique ; des familles affamées et assoiffées. Les risques de
survenue d’épidémies, comme le cholera ; augmentent en flèche. Bref ;
nous sommes en plein dans la crise humanitaire. Surement, les organisations
caritatives se frottent la main!
Il y a lieu de se demander si les Pays
dits Amis d’Haïti ne sont pas en train de concocter un plan d’extermination du
peuple haïtien. Peut-être qu’ils se disent que c’est l’occasion rêvée de
laisser ces pauvres nègres s’entretuer en attendant qu’ils prennent définitivement
possession de ce beau pays dont la plupart de ses fils ignorent la valeur.
La résolution de la crise passe inévitable
par la transcendance des acteurs indigènes, car les partenaires internationaux
n’y feraient rien. Tout règlement passe par l’abdication de l’une des
parties ; car les dissensions sont trop grandes entre les deux
protagonistes pour arriver à une solution médiane. Laquelle des options
suivante est plus faisable ? Obtenir la démission du Président ou obtenir
que la population fasse amende honorable et revienne sur ses revendications
scandées à cor et à cri depuis belle lurette ? Autrement, il faudrait
s’interroger sur la santé mentale de nos dirigeants. L’histoire retient le cas
de Néron qui mit le feu dans Rome le 18 juillet l’An 64 après avoir assassiné son
demi-frère Britannicus, sa mère Agrippine la Jeune et son épouse Octavie. Alors
que l’Empire brula 6 jours et 7 nuits, Néron s’abrita dans ses retranchements pour
admirer son œuvre. A la lumière des faits historiques, il faut toujours se méfier
des comportements erratiques des uns et des autres susceptibles de nous
entrainer avec eux dans l’abime.
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